Atlético-Real (0-3)

Si le Real a battu l'Atlético, c'est d'abord parce que Zinédine Zidane a dominé Diego Simeone. L'entraîneur merengue a signé un coup tactique gagnant en utilisant un schéma inédit cette saison en 4-2-3-1, avec Isco en soutien de Cristiano Ronaldo, seul attaquant de pointe. Une stratégie qui a permis à la Maison Blanche de dominer les débats au milieu, de neutraliser l'animation offensive des Colchoneros, de se créer les meilleures occasions et d'ouvrir la marque. Simeone n'a jamais trouvé la réponse, et il a même précipité la chute de son équipe en passant à un 4-2-4 à l'heure de jeu avec les entrées de Correa et Gameiro. Le Real l'a puni en marquant deux buts en contre pour sceller une victoire éclatante, et donner raison aux choix de son entraîneur.

Evidemment, Cristiano Ronaldo est l'homme du match avec son triplé. Trois buts qui ne doivent pas masquer l'activité globale du Portugais, notamment dans le travail défensif, et son attitude de leader tout au long du match. Mais il y a beaucoup d'autres satisfactions au Real, à commencer par Isco, brillant dans son rôle de meneur en soutien de Ronaldo, impliqué dans la plupart des occasions madrilènes, et à l'origine du troisième but. Le duo Modric-Kovacic a fait la loi au milieu, et Raphaël Varane en défense, surtout dans le domaine aérien. A l'Atlético, Jan Oblak a fait ce qu'il a pu et Yannick Carrasco a eu le mérite de tenter. Les autres ont déçu, notamment Antoine Griezmann, beaucoup trop discret par rapport à son statut. Et puis, que dire de Stefan Savic…

Ses dernières prestations n'inspiraient pas vraiment confiance. L'impression a été confirmée de façon éclatante face au Real, tant Stefan Savic a littéralement plombé l'Atlético à lui tout seul. Sur le premier but, il s'est rendu coupable d'une grossière faute sur Lucas Vazquez avant de prendre malencontreusement Jan Oblak à contrepied en détournant le coup franc de Cristiano Ronaldo. Et sur le deuxième, il a manqué son dégagement dans sa surface avant d'accrocher CR7 et de provoquer ainsi le penalty transformé par le Portugais. Ce derby, c'était un véritable cauchemar pour le Monténégrin.